- [2023]
- Les clowns et le théâtre
- mise en scène Catherine Germain
texte Camille Tugen
avec Lucie Garçon, Fanny Godel, Victor Grenier, Carla Guffroy, Salomé Lavenir, Garance Malard, Lucas Martini, Kerwan Normant et Séraphin Rousseau
conception costume Alma Bousquet, Typhanie Bicheux, Mathilde Garand, Loïs Heckendorn, Marnie Langlois et Gabriella Lopez
réalisation costume Inès Catela, Apolline Coulon, Louise Daubas, Aurore Guillemenot et Valentine Issanchou
assistanat costume Tanguy Kretz
coupe et fabrication des clowns blancs Inès Forgues, Ameline Fauvy, Thelma Di Marco Bourgeon, Emma Chapon, Natacha Bécet, Jennifer Ball, Tanguy Kretz
conception lumière Elie Martin
assistanat lumière Rachel Aroutcheff, Emmy Barrière, Clélie Meynadier, Mathilde Robert et Naelle Vallet
conception son Tein Naoutyine, Guilhem Sarkis-Dumas et Marine Swietlik
scénographie Ernest Welisch
assistanat à la scénographie Lior Hayoun, Élise Vasseur et Sasha Walter
régie générale Mathis Arbez
Depuis 3 ans, les jeunes acteurs et actrices de la 82e Promotion découvrent la figure du Clown.
Le Clown est un être intérieur extravagant. Par son désir fantaisiste mais sincère d’exister, il nous rappelle que l’Homme n’a toujours pas fini d’être créé.
C’est un travail au long cours qui pose à chacun la question de son rapport au jeu, dans sa présence au plateau et son rapport à l’Autre.
En inventant de toute pièce cette créature en lien avec le public, l’acteur/actrice interroge de façon plus large son rapport à l’Art.
C’est pour cette raison que j’ai voulu associer à cet atelier, dès la première année, les concepteurs/conceptrices costumes et les auteurs/autrices, puis en deuxième année, les scénographes et là, cette année, les élèves des autres corps de métier des techniques du théâtre (la lumière, le son, la scénographie…).
Chacun, chacune, à son endroit, partage cet esprit de recherche dans lequel les plonge le Clown, cette ouverture au public qui, bien qu’ils réalisent un spectacle au final, continue à faire vibrer la question de leur « désir de Théâtre ».
C’est toute cette aventure que nous venons partager avec vous.
Catherine Germain
- [2020]
- N’ayez pas peur
- texte et mise en scène François Cervantes
collaboration artistique Roman Jean-Élie
avec les comédien-ne-s étudiants Oulaya Amamra, Ana Blagojevic, Salif Cissé, Antoine De Foucauld, Léa-Surya Diouf, Zélinda Fert, Alexandre Labarthe, Jade labeste, Asma Messaoudene, Nicolas Pietri, Alice Rahimi, Édouard Sulpice, Adrien Simion
Un homme qui dirige un laboratoire de recherche sur les intelligences artificielles, et qui vient de finir la dernière génération de robots de compagnie, décide de se marier avec l’un deux, et pour la première sortie du laboratoire, il invite ses collaborateurs les plus proches, et une partie de sa famille.
En 2017, François Cervantes a créé le spectacle "Claire, Anton et eux", avec les étudiants du Conservatoire.
Claire Lasne Darcueil avait ouvert l’école à des comédiens reflétant davantage la société civile, le métissage était très frappant soudain, et François Cervantes avait imaginé, dans une fiction très proche de la réalité, que certains de leurs ancêtres, à travers eux, découvraient le théâtre, les camarades de jeu de leurs descendants, l’Europe, et l’époque contemporaine.
Un soir que François Cervantes et les comédiens étaient en tournée avec le spectacle, ils marchaient dans les rues, et il leur a demandé ce qu’il leur faisait peur. Ils lui ont répondu : le transhumanisme.
Ils se sentaient débordés par le monde dans lequel ils allaient vivre, ils ne le comprenaient pas. Ils avaient l’impression que ce monde avançait à grande vitesse, au gré des découvertes technologiques, et du profit.
François Cervantes sentait qu’une transformation profonde était en route, et ce qui le touchait particulièrement, c’est que les intelligences artificielles interrogeaient le naturel et l’artificiel, comme le fait le théâtre.
C’est cette conversation de nuit qui a cristallisé le désir de cette création "N’ayez pas peur".
François Cervantes avait envie de partager avec Adrien, Alexandre, Alice, Ana, Antoine, Asma, Edouard, Jade, Nicolas, Léa-Surya, Oulaya, Salif, Zélinda, ces questions sur le monde et sur le théâtre, et d’inventer une fiction qui raconte les chocs entre ce nouveau monde qui avance à grande vitesse, le monde de la famille, qui relie plusieurs générations, et qui vole en éclats, et l’invention de nouvelles relations.
- [2019-2020]
- Alger - Cannes
- Texte et mise en scène François Cervantes
Avec six étudiants de l’ensemble 27 de l’ERACM Mama Bouras, Zélie Gillet, Lisa Kramarz, Roméo Mariani, Gaspard Raymond, Wyssem Romdhane
Et six étudiants de l’ISMAS Thiziri Benlahlou, Insaf Boulkartous, Soumaya El Benni, Mohammed El Hadi Gouasmi, Massinissa Hadbi, Amara Saber - Ils sont douze, 6 élèves comédiens de l’Ecole régionale d’acteurs de Cannes & Marseille et 6 élèves comédiens de l’Institut supérieur des métiers des arts du spectacle d’Alger, sous la direction de François Cervantes.
Ils créent Alger-Cannes, dans le cadre d’un projet de coopération sur trois années entre les deux Ministères de la Culture français et algérien, et de la collaboration entre les deux écoles l’ERACM et l’ISMAS.
Au départ de cette aventure, il y a la découverte sur l’Ile Sainte-Marguerite en face de Cannes, d’un cimetière musulman dans lequel repose une partie de la smala d’Abd-el-Kader, internée sur l’île entre 1843 et 1848.
Un siècle et demi après l’emprisonnement de la smala d’Abd-el-Kader - première vague d’immigration, forcée, - ces jeunes gens des deux rives de la Méditerranée se rencontrent.
Nous ne travaillons pas sur l’Histoire mais sur la mémoire.
C’est à partir de ce canevas de mémoires que s’écrit, se construit cette fiction. Une jeune cinéaste qui fait les repérages pour son premier long métrage, tombe gravement malade, et se retrouve en pleine nuit, délirante de fièvre, sur un banc devant la plage de Waikiki à Cannes.
Elle rencontre un homme qui va changer sa vie, et celle d’une dizaine d’autres personnes dont les destins se mêlent, ce qui les entraîne dans une histoire étrange où le passé refait surface.
François Cervantes
- [2017]
- Claire, Anton et eux
- texte et mise en scène François Cervantes
avec les élèves de 3ème année Gabriel Acremant, Théo Chedeville, Louise Chevillotte, Milena Csergo, Salomé Dienis-Meulien, Lucie Grunstein, Romain Jean-Elie, Jean Joude, Kenza Lagnaoui, Jean-Frédéric Lemoues, Sipan Maroudian, Solal Perret-Forte, Maroussia Pourpoint, Léa Tissier, Sélim Zahrani - Lorsque je suis venu la première année au CNSAD pour observer le travail de la promotion 2017 que j’allais suivre pendant trois années (2014-2017) pour écrire un texte et le mettre en scène, j’ai eu une longue conversation avec Claire Lasne-Darcueil, directrice du Conservatoire, sur son amour pour Anton Tchekov, sur la façon dont cet homme a accompagné son chemin d’actrice, de metteure en scène, de directrice de troupe, de centre dramatique et maintenant d’école de théâtre.
J’ai ensuite dit aux étudiants que je souhaitais partir d’eux pour écrire ce texte. Eux avaient envie d’une épopée, avec des personnages hors du commun ! Après quelques jours, ils ont vu que le travail sur leur mémoire, leur arbre généalogique, débouchait très vite sur une dimension épique...
Ils devenaient passeurs d’une histoire, ils se sentaient être l’avenir de leur passé, et ils sentaient que notre vie est une histoire que nous devons inventer, et raconter. Ces jeunes gens, qui sont entrés dans une des écoles de théâtre les plus prestigieuses, me disent qu’ils n’ont jamais eu la sensation de côtoyer la mort d’aussi près (ils étaient à Paris lorsque les attentats ont eu lieu). Ils se posent des questions sur le rôle de l’art dans le monde d’aujourd’hui. Ils ont parfois l’impression que ce monde leur dit qu’il y a des choses graves dont nous devons nous occuper de façon urgente avant de nous soucier d’art. Pourtant, une voix intérieure leur dit que l’art n’a jamais été aussi nécessaire qu’aujourd’hui.
Ils ressentent le besoin d’être emportés dans des projets qui ont du sens, une dimension collective, des contacts plus forts avec le public...
Ils ressentent la puissance du métissage qui les entoure, ils parlent le français, l’espagnol, l’anglais, l’arabe, l’allemand, l’italien, l’arménien, le portugais, le libanais...
Ils ne veulent pas que ce monde leur vole leur joie, leur jeunesse, la nécessité de l’art dans leurs vies, leur besoin d’amitié, d’amour, de camaraderie, d’intelligence collective. Ils se sentent le désir d’inventer un théâtre de leur époque et de le partager.
- [2010-2011]
- Pays à vendre
écriture et mise en scène François Cervantes
son Xavier Brousse
lumière Bertrand Mazoyer
images Philippe Domengie et Pamela
avec Anne Montange, Annibal Gentilini, Bernard Alberich, Birgit Loizance, Camille Secheppet, Caroline Soula, Chantal Vuillemin, Christiane Cotonat, Christiane Perez Beaufils, Eric Laussel, Hanna Berry, Hélène Billières, Isabelle Loison, Jean Noël Zehnlé, Lilou Vuinée, Lucie B, Lucie Casanovas, Maïté Barrere, Michèle Dupuy, Monika Walter, Monique Brullé, Monique Cohendy, Nicole Cousinou, Patrice Cros, Patrick Viac, Syvie Koutsikides, Rolland Martinez, Yolande Vallée, Maya, Tristan, Nicole Choukroun, Catherine Germain, Stephan Pastor, Laurent Zisermanet l’équipe de L’estive – Scène Nationale de Foix et de l’Ariège Michel Pintenet, Sylvia Ronceray, Patricia Pailleaud, Serge Guezennec, Christine Bellouère, Paméla Perschke, Sabine Pons, Line Soudirarassou, Benoît Stinglhambert, Stéphanie Zozio, Mickael Laguerre, Bernard Lassablière, danièle Sentenac réou, Bruno Cambon, Nicols Gonnachon, Jean Christophe Pichon, et au catering Véronique Botton et Yves
Une relation avec Michel Pintenet depuis de longues années
Une envie de tenter d’autres façons de faire du théâtre, que ce soit simple, partageable
Une rencontre avec un pays, des paysages, des habitants, l’équipe du théâtre
Quelques mois de réflexions, une histoire qui arrive, des mots, des visions
Trente personnes, très différentes les unes des autres
La construction d’une fiction
Quelques mois d’écriture pour préparer ce rendez-vous
Deux semaines de chantier, onze jours exactement, dans un théâtre ouvert toute la journéeDans le théâtre, dans ce pays, nous tentons de construire une fiction qui vient se mettre comme une doublure sur la réalité de notre rencontre, pour la rendre plus épaisse, plus riche.
Nous sommes tous déplacés par rapport à nos rôles habituels, et c’est une façon de repenser le théâtre et de la partager avec le public.
Ce ne sont pas des acteurs professionnels ce ne sont pas des acteurs amateurs, ce sont des acteurs témoins, il y a un autre rapport entre réalité et fiction, un rapport de tension et de proximité.
Nous inventons une histoire, nous inventons aussi nos relations, nous inventons notre rapport aux autres
François Cervantes
Présentation publique de « Pays à vendre » les 29 et 30 janvier 2011
http://vimeo.com/20193131
- [2009-2010]
- Attends moi
Création collective
texte François Cervantes, en collaboration avec les élèves
mise en scène François Cervantes, en collaboration avec Jean Louis Heckel
création sonore Aïtor, Carine, Erika, Luce, Manuel, Simon, avec l’accompagnement de Xavier Brousse
création et régie lumière Daniel Linard
les élèves de la huitième promotion Luce Amoros-Augustin, Samuel Beck, Manuel Congreta, Simon Delattre, Erika Faria de Oliveira, Marie Godefroy, Carine Gualdaroni, Cristina Iosif, Romain Landat, Irène Lentini, Justine Macadoux, Simon Moers, Chloé Ratte, Aitor Sanz Juanes, Naomi Van Nierkerk- A la demande de Lucile Bodson, directrice de l’Esnam, et Jean Louis Heckel, directeur de formation, François Cervantes a travaillé pendant deux années avec les étudiants de la 8ème promotion de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette, à la création du spectacle : Attends moi.
Je voulais partager avec les quinze élèves, de sept nationalités différentes, un choc vécu il y a vingt ans : la découverte à Surabaya d’une nuit de Wayang Kulit. Un envoûtement, l’impression de me souvenir d’une chose plus ancienne que moi : des dieux, des héros, des mendiants, des femmes, joués tous par une seule personne, à la fois prêtre et acteur, dans un pays où le mot « artiste » n’existe pas…
Je me suis rendu compte, en rencontrant les élèves, qu’ils acceptent mal de quitter leur vie pour aller apprendre dans une école nationale, parce que leur passion est née dans leur vie…
C’est de là qu’est née l’histoire de Attends moi.
J’ai fait équipe avec Xavier Brousse, et nous avons eu tous les deux un fort attachement pour ce spectacle de théâtre d’ombres écrit à partir d’éléments autobiographiques des étudiants.
François Cervantes