Plus qu’une Maison d’Édition, ce sont des Éditions Maison.
Au théâtre, le texte est une esquisse d’un spectacle passé ou à venir.
Au théâtre, c’est la soirée qui est une œuvre.
Les textes sont des traces nécessaires pour la transmission et la continuation des paroles dans le silence de chacun.
Ce sont des éditions faites simplement, dans le cours du travail de théâtre. Elles témoignent de la recherche pour tenter de marier la chair et le verbe. Elles accompagnent ce chemin, ce sont des chambres d’écho.
Plus que dans tout autre art, le théâtre dit que la seule œuvre à achever, c’est l’homme.
Prison Possession
François Cervantes
Il y a deux ans, je rencontre Erik
On m’a donné une carte blanche pour travailler avec des détenus d’une prison, et je ne sais pas pourquoi on a pensé à moi…
Alors je vais visiter la prison
Quelques semaines plus tard, je propose de correspondre avec des détenus, et je commence à recevoir des enveloppes timbrées, des lettres, auxquelles je réponds, sans savoir à qui j’écris
Des lettres, des mots échangés, pas de voix, pas de corps, presque rien…
Une voix se détache de toutes ces lettres, celle d’Erik
Erik, c’est un oiseau qui veut prendre l’avion au lieu de voler, un animal sauvage égaré au milieu des hommes [extrait]
On m’a donné une carte blanche pour travailler avec des détenus d’une prison, et je ne sais pas pourquoi on a pensé à moi…
Alors je vais visiter la prison
Quelques semaines plus tard, je propose de correspondre avec des détenus, et je commence à recevoir des enveloppes timbrées, des lettres, auxquelles je réponds, sans savoir à qui j’écris
Des lettres, des mots échangés, pas de voix, pas de corps, presque rien…
Une voix se détache de toutes ces lettres, celle d’Erik
Erik, c’est un oiseau qui veut prendre l’avion au lieu de voler, un animal sauvage égaré au milieu des hommes [extrait]
Editions Maison [décembre 2014]
10 euros
Silence
François Cervantes
Il y a trois jours, il devait quitter le collège, c’était l’heure, mais il n’arrivait pas à fermer le livre qu’il avait commencé. Il est sorti du collège en lisant, il marchait si lentement que ses poumons étaient devenus des ailes. Il est entré dans le bar, parce que là, il allait être à l’abri des voitures. C’est ça qu’il pensait en poussant la porte. Il s’est assis et il a commencé à lire. Il est là, derrière la vitre, il est plongé dans sa lecture. Il a l’air tellement calme avec son livre. Elle le regarde, elle n’ose pas entrer, elle reste debout sous la pluie... [extrait]
Editions Maison [janvier 2011]
10 euros
Le Clown Arletti
François Cervantes et Catherine Germain
Dans ce livre, Catherine Germain et François Cervantes témoignent de leur collaboration insolite, depuis vingt ans, autour du clown Arletti.
En mettant au monde Arletti, j’ai découvert une poésie que je ne soupçonnais pas vivre en moi [Catherine Germain]
Dans ces moments de ma vie où j’ai ri comme ça, je crois que j’ai reconnu des désirs impossibles et des échecs fondateurs. Sans le savoir, en riant, j’apprenais quelque chose de fondamental. Les clowns sont des livres de chair [François Cervantes]
En mettant au monde Arletti, j’ai découvert une poésie que je ne soupçonnais pas vivre en moi [Catherine Germain]
Dans ces moments de ma vie où j’ai ri comme ça, je crois que j’ai reconnu des désirs impossibles et des échecs fondateurs. Sans le savoir, en riant, j’apprenais quelque chose de fondamental. Les clowns sont des livres de chair [François Cervantes]
Magellan & Cie / Editions Maison [2008 - 3e réédition en 2021]
20 euros
Une île
François Cervantes
Des endroits comme ça, il y en a des milliers. Des endroits perdus, où il n’y a rien. Le climat est rude, les ciels sont magnifiques. On ne peut que rêver, ou mourir. Les renoncements sont si forts, c’est à hurler. Ça vient comme ça, un matin : il y a quelque chose qui s’arrête à l’intérieur, on n’a plus envie d’être personne. Il reste un visage que l’on offre aux autres, comme une prière. Un visage sculpté par les tempêtes et les désirs qui nous traversent. Ce n’est peut-être que ça, l’homme : ces désirs qui écrivent des poèmes dans la chair [extrait]
Editions Maison [janvier 2009]
10 euros
Carnet de voyage [La table du fond]
Sylvie Salin cherche son fils qui ne rentre plus à la maison depuis trois jours. Elle découvre qu’il continue à venir au collège, et qu’il y est heureux. Personne ne sait où il dort. L’histoire se déroule dans une salle de classe vide : les professeurs de l’enfant viennent y rencontrer sa mère à bout de force.
Cette pièce, nous avons décidé de la jouer dans les collèges. Les élèves s’installent dans leur lieu d’étude habituel, et soudain les murs, les fenêtres, le tableau, et eux, basculent dans la fiction. La classe devient un vaisseau qui quitte le réel pour partir dans une histoire.
Dans ce carnet, Nicole Choukroun, Stephan Pastor, Christophe Bruyas et les élèves livrent des impressions de ce voyage.
Cette pièce, nous avons décidé de la jouer dans les collèges. Les élèves s’installent dans leur lieu d’étude habituel, et soudain les murs, les fenêtres, le tableau, et eux, basculent dans la fiction. La classe devient un vaisseau qui quitte le réel pour partir dans une histoire.
Dans ce carnet, Nicole Choukroun, Stephan Pastor, Christophe Bruyas et les élèves livrent des impressions de ce voyage.
Editions Maison [mars 2007]
5 euros
La table du fond [Théâtre]
François Cervantes
Ici, c’est un endroit étrange.
Il ne faut pas se fier aux apparences : celui qui passe, le cartable sur le dos, a l’air de sortir d’une classe, mais en réalité, il revient de l’Italie.
L’autre qui marche vite, il remonte des fonds sous-marins.
Les deux qui parlent à voix basse, ils rentrent de chez Pythagore.
Les élèves passent, depuis des années ils passent.
Ils font un grand voyage : ils partent sous terre, entre les cumulus, au milieu des équations, ils rencontrent des tribus de mathématiciens : dans chaque recoin de la grammaire, chaque parcelle de terre, chaque langue morte, il y a quelqu’un [extrait]
Il ne faut pas se fier aux apparences : celui qui passe, le cartable sur le dos, a l’air de sortir d’une classe, mais en réalité, il revient de l’Italie.
L’autre qui marche vite, il remonte des fonds sous-marins.
Les deux qui parlent à voix basse, ils rentrent de chez Pythagore.
Les élèves passent, depuis des années ils passent.
Ils font un grand voyage : ils partent sous terre, entre les cumulus, au milieu des équations, ils rencontrent des tribus de mathématiciens : dans chaque recoin de la grammaire, chaque parcelle de terre, chaque langue morte, il y a quelqu’un [extrait]
Editions Maison [janvier 2007]
10 euros
Jamais avant
François Cervantes
Vous savez, on dit que pour être comédien, il faut beaucoup de mémoire, on ne croit pas si bien dire. On en a de la mémoire quand on est comédien, et on a du mal à guérir des histoires parce qu’on a du mal à les oublier, et on a du mal à les oublier parce qu’on a beaucoup de plaisir à se souvenir [extrait]
Editions Maison [janvier 2007]
10 euros
La vie de Mado
François Cervantes
J’ai eu trois enfants, qui ont occupé une grande place dans les tourmentes et les joies de ma vie. Je leur ai tout donné et je ne leur ai rien épargné. C’était ma vie, et je leur ai donnée. Je les ai portés dans mon ventre, je les ai mis au monde, et puis je les ai mis dans le monde. Je n’ai jamais pensé que l’amour d’une mère soit le seul bien dont ils avaient besoin pour vivre. Je leur ai donné des armes et des blessures. C’était mes trois enfants, chacun différent des autres, venus par moi dans le sein de cette famille que j’avais formée [extrait]
Editions Maison [janvier 2007]
10 euros
Le voyage de Penazar
François Cervantes
Je me demandais si j’étais encore fidèle. Je disparaissais particule après particule, je palissais et je perdais la mémoire, mais peut-être que les liens sont plus solides que les choses, et que d’autres viendraient se mettre aux extrémités de ce lien, comme les mots se mettent de chaque côté d’un trait-union [extrait]
Editions Maison [janvier 2007]
10 euros