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Le Cabaret des absents

CREATION 2021

Nous connaissons tous des gens qui n’ont jamais passé la porte d’un théâtre, mais pour qui, pourtant, nous continuons à faire du théâtre.

Ce spectacle est une fable que j’ai écrit à partir d’une histoire vraie.
En 1980, le théâtre (du Gymnase) a été abandonné, on voulait le détruire, mais une chose étrange est arrivée
Un jour, le Maire, qui voulait construire un site pétrolier sur le littoral, a contacté le directeur de la société « Occidental Petroleum », un vieux milliardaire américain.
A la fin du rendez vous, l’américain lui a demandé de voir ce théâtre, celui là spécialement
Quand le Maire lui a demandé pourquoi, il lui a raconté ceci :
En 1987, ses parents avaient fui la Russie en 1897, sur un bateau, direction les états unis. Le navire avait dû faire escale dans cette ville pour des réparations
Ils passaient leurs journées à se promener en ville
Un jour, ils avaient été surpris par un violent orage et ils s’étaient réfugiés sous un balcon
Une jeune femme leur avait ouvert la porte et leur avait proposé d’entrer
C’était ce théâtre
Ils avaient assisté au spectacle, et en rentrant dans la cabine du bateau, ils avaient fait l’amour, elle était tombée enceinte, et l’enfant, c’était lui, le vieux milliardaire américain
Alors il offrait au Maire l’argent pour que ce théâtre soit sauvé
À partir de cette histoire commence la fable que j’écris.

Il demandait à ce que le lieu soit ouvert tous les soirs, pour que les spectateurs puissent se mettre au chaud, trouver à boire et à manger
Le théâtre, sauvé de la destruction, est confié à un passionné d’art qui en prend la direction et qui y invente une aventure hors du commun.
Le théâtre est à la fois une maison et une salle de spectacle, et les soirées sont des mosaïques de moments inattendus, qui naviguent entre les rires et l’émerveillement.
C’est une sorte de cabaret, ouvert tous les jours.
On ne sait jamais à l’avance ce que l’on va voir.
Ce cabaret dresse un portrait des grandes villes, où une nouvelle vie s’invente, avec un métissage jamais connu dans l’histoire de l’humanité, une fantaisie qui nous enivre et nous surpasse
Espagnols sans Espagne, chinois sans chine, paysans sans terre, marins sans bateau.
Son théâtre est ouvert à tout le monde, aux présents et aux absents.
Les absents viennent nous dire pourquoi ils ne sont pas là, pourquoi ils ont envie de nous parler, de témoigner

François Cervantes
Texte et mise en scène François Cervantes
Avec Théo Chédeville, Louise Chevillotte, Emmanuel Dariès, Catherine Germain, Sipan Mouradian, Sélim Zahrani
Création son et régie générale Xavier Brousse
Création lumière Christian Pinaud
Régie lumière Nicolas Fernandez
Création costumes, masques et perruques Virginie Breger
Production L’entreprise
Coproductions Les Théâtres : Gymnase-Bernardines, Marseille - MC2, scène nationale de Grenoble - Le Domaine d’O, Montpellier - Le Pôle des Arts de la Scène, Friche La Belle de Mai, Marseille - Le Cratère, scène nationale d’Alès
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National
Partenaires de production SCIC - Friche La Belle de Mai
Avec le soutien de Ministère de la Culture - DRAC PACA, Conseil Régional SUD - Provence Alpes Côte d’Azur, Conseil Départemental des Bouches du Rhône, Ville de Marseille
Ensemble, tous [les comédiens] développent une belle harmonie. Touchante comme le temps qui passe. Désopilante souvent… Quand Catherine Germain compose, par exemple, un personnage de Mme Michu entrant pour la première fois dans un théâtre... Un numéro virtuose à mourir de rire...
Télérama , Emmanuelle Bouchez [juillet 2021]

Dans cette création gigogne, le théâtre existe tel qu’on aimerait qu’il soit : comme un lieu ouvert à toutes les singularités, à tous les possibles. Comme un refuge contre les brutalités du monde, où tout côtoie son contraire dans une intelligence parfaite et avec une poésie labyrinthique aux accents surréalistes.
Politis , Anaïs Heluin [juillet 2021]

Que du bonheur ! (...) Que demande le peuple devant tant d’amicales merveilles portées par les acteurs vifs et avides ? Que Le Cabaret des absents retrouve ceux qui l’ont nourri.
Médiapart , Jean-Pierre Thibaudat [juillet 2021]

[François Cervantes] célèbre l’art vivant, lui redonne une place dans le quotidien. Une bouffée d’oxygène en ces temps de crises. (…) D’un rien, d’un incident, d’un épiphénomène, le metteur en scène plonge dans la mémoire du théâtre et invite à un voyage à travers le temps. (…) Magiciens de carton, clowns célestes, enchanteurs d’oiseaux, travesti, grandes dames de la chanson, tout un bestiaire d’artistes défilent devant nos yeux. (..) [François Cervantes] signe un spectacle profondément humain et onirique.
L’œil d’Olivier , Olivier Frégaville-Gratian d’Amore [24 janvier 2021]

Programmé en Off du festival d’Avignon cette année, Le Cabaret des absents est à voir, à vivre. (…) Plus que jamais, nous prenons conscience du caractère indispensable de ce dernier [le théâtre], et de l’impact effroyable que sa disparition occasionnerait.
Journal Ventilo , Lucie Ponthieux Bertram [28 janvier 2021]